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Appel à communication : journée d’études doctorales d’ANHIMA 2023

Se (dés)intégrer. Intégration et exclusion dans l’Antiquité
Samedi 15 avril 2023, INHA, Paris

Appel à communication
Date limite d’envoi des propositions : 31 janvier 2023

À l’occasion de la journée d’études doctorales 2023 du laboratoire Anthropologie et Histoire des Mondes Antiques (ANHIMA), nous proposons aux doctorant·e·s et post-doctorant·e·s travaillant sur les mondes anciens de réfléchir collectivement aux différents visages que peuvent prendre l’intégration et l’exclusion dans les sociétés antiques. Nous employons ici le mot-valise « (dés)intégration », afin de souligner les liens entre les processus d’intégration et d’exclusion et ainsi inviter à les considérer en miroir.

Émile Durkheim a défini l’intégration comme un processus par lequel l’individu se socialise, notamment en partageant les pratiques, normes et valeurs du groupe social (E. Durkheim, De la division du travail social, 1893). Cependant, dans les sociétés antiques la notion de groupe est étique, car elle n’est pas employée par les Anciens eux-mêmes : elle doit donc être maniée avec précaution par l’historien·ne. L’étude des processus d’intégration et d’exclusion permet de contourner ce problème : d’une part car ils constituent des moments privilégiés pour délimiter le groupe et saisir son fonctionnement, d’autre part car ces processus s’incarnent, dans les sources, dans des pratiques émiques qui autorisent alors de penser le « groupe » à partir des représentations propres aux Anciens. En effet, ces questions se posent aux historien·ne·s de l’Antiquité, car les sociétés anciennes sont composées d’une multitude de sous-groupes qui interagissent, communiquent, régulent et organisent la vie de la communauté dans son ensemble. Nous utilisons ici « groupe » dans son acception la plus large, à savoir un ensemble d’individus formant un tout et définis par une caractéristique commune. Puisque nous abordons le groupe par le biais des pratiques (dés)intégratives, les analyses pourront concerner tout type de groupe : communauté, association, réseau, collège, phratrie… Il s’agira ainsi de confronter, par la diversité des cas d’études, différents modèles d’intégration et d’exclusion.

Nous invitons donc les participant·e·s à aborder des phénomènes d’intégration et d’exclusion concernant aussi bien des groupes dont l’entrée par l’individu résulte d’une démarche volontaire et consciente, que ceux relatifs à des constructions sociales telles que la classe d’âge et le genre, ou à des statuts socio-économiques (servilité, aristocratie, citoyenneté…), et dont l’intégration ne relève donc pas d’un choix personnel. À titre d’exemple, prenons le cas du concept de « rite d’initiation », par ailleurs remis en question depuis les années 1970, qui a été mobilisé majoritairement concernant les pratiques juvéniles et le processus d’intégration du jeune à la société adulte. Le rite d’initiation a une fonction agrégative : l’impétrant est intégré au groupe par une procédure stricte. Or, en l’absence de rituels, sur quoi reposait l’agrégation et donc l’intégration ? Comment se créait le sentiment d’appartenance et l’identité collective ? Enfin, certains groupes avaient-ils développé des « rites d’exclusion », venant dès lors donner un protocole à la (dés)intégration d’un individu au groupe ?

Les participant.e.s pourront notamment discuter d’un ou de plusieurs des axes suivants :

  1. Pourquoi se (dés)intégrer ? Les communications pourront porter sur les facteurs poussant l’individu à se porter au contact du groupe, ainsi que sur les conditions à remplir pour prétendre à l’intégration. On pourra considérer les mécanismes de cooptation ou d’élection, le rôle que pouvait jouer la filiation, les facteurs géographiques, ou encore l’importance de l’adoption de certains codes et marqueurs sociaux. Par exemple, les stratégies matrimoniales permettent de se rapprocher de groupes sociaux influents en intégrant un nouveau groupe familial. Ainsi, en abordant les facteurs qui peuvent pousser l’individu à vouloir rejoindre ou quitter un groupe, on pourra questionner les connexions, frictions et contacts pouvant s’opérer entre différents groupes.
  2. Quelles étaient les modalités de (dés)intégration au groupe ? On pourra considérer les procédures d’intégration, ainsi que les pratiques ritualisées structurant la vie du groupe et contribuant ainsi à sa construction. De même, on pourra par exemple se pencher sur les rituels dit initiatiques ou agrégatifs (cryptie, apatouries, mariage…) ou les rituels d’expulsion (ostracisme, pharmakon, sacratio…). Les procédures d’exclusion sont-elles comparables aux procédures d’intégration ? Ces questions permettent ainsi d’interroger le fonctionnement du groupe, qu’il soit générationnel, culturel, économique, politique ou professionnel.
  3. L’exclusion peut-elle constituer un facteur d’intégration ? L’exclusion de l’autre peut revêtir une valeur intégrative, dans une dynamique d’opposition entre nous et eux. Elle peut être envisagée pour l’individu, mais également pour un sous-groupe dans son ensemble : des groupes entiers peuvent être marginalisés, ou du moins subordonnés au groupe dominant (femmes, enfants, esclaves). Peut-on alors parler d’exclusion ? On peut par exemple penser au statut de métèque qui exclut l’individu du groupe civique, tout en lui permettant de s’intégrer à la cité en lui conférant une place dans la communauté.

Les communications en français ou anglais dureront 20 minutes et seront suivies d’un temps de discussion. Les propositions de 400 mots maximum, accompagnées d’un CV, sont à envoyer avant le 31 janvier 2023 à l’adresse jdoctorale.anhima2023(at)gmail.com. Les résultats seront communiqués au plus tard le 20 février 2023. La journée d’étude aura lieu le samedi 15 avril en salle Fabri de Peiresc à l’Institut National d’Histoire de l’Art, Galerie Colbert, 2 rue Vivienne, 75002 Paris. Les frais de transport et d’hébergement sont à la charge des laboratoires des participant·e·s. Cette journée est l’occasion pour les jeunes chercheurs de se rassembler, tout en leur offrant l’occasion d’une première communication, dans un cadre à la fois rigoureux et bienveillant.

Organisation : Maxence Badaire (U. Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ANHIMA) Mathilde Naar (EPHE, ANHIMA)

Journée doctorale d’ANHIMA 2018, Corps et pouvoir dans les mondes anciens

Appel à communications

Journée doctorale d’ANHIMA 2018

« Corps et pouvoir dans les mondes anciens »

 

Le corps, issu du latin corpus, constitue la partie matérielle et tangible des êtres animés. Il peut aussi, par synecdoque, désigner la personne tout entière. Le pouvoir, terme également issu du latin, renvoie à la capacité d’agir, mais surtout à celle de gouverner, contraindre, discipliner. Les Grecs et les Romains disposaient d’un vocabulaire étendu et nuancé renvoyant à cette notion : archè, dynamis, energeia, potestas, imperium.

Depuis les écrits fondateurs de Marcel Mauss[1], l’étude anthropologique du corps et de ses techniques a suscité l’intérêt des historiens. L’ouvrage d’Ernst Kantorowicz paru en 1957 aux Etats-Unis, Les deux corps du roi, a éclairé la relation entre représentation corporelle et symboles du pouvoir au Moyen Âge. C’est par la suite à Michel Foucault que l’on doit d’avoir articulé systématiquement les notions de corps et de pouvoir, décrit comme l’expression d’une domination. Surveiller et punir montrait l’évolution de l’emprise du pouvoir judiciaire par le biais des châtiments, depuis les supplices spectaculaires d’Ancien Régime jusqu’à la discipline carcérale, au fur et à mesure que la punition ne s’envisage plus comme l’imposition d’une souffrance physique mais comme la privation des droits et de la liberté[2]. A la suite de Foucault lui-même[3], ce questionnement a été transposé à l’Antiquité, par exemple par Stéphane Benoist[4] et Jan Meister[5], dont les articles portaient sur le corps du prince et les symboles du pouvoir à Rome, ainsi que par Vincent Azoulay[6] dans son étude sur le lien entre la notion de charis et le politique. Le thème du sermo corporis a été par ailleurs relancé dans le débat contemporain selon une approche anthropologique du pouvoir.

La relation entre corps et souveraineté s’est imposée dans les historiographies anciennes et contemporaines, le corps du roi / tyran n’étant pas un corps comme tous les autres, mais investi d’une double nature, physique et symbolique, métaphore du pouvoir. Par exemple, le comédien Cratinos nous apprend que l’homme politique était à Athènes le candidat principal à la caricature : c’est ainsi que Périclès devient pour le public athénien un Zeus humain « à tête d’oignon, (…) portant l’Odéon sur sa tête puisqu’il échappe à l’ostracisme »[7]. Néanmoins, les récits mettant en scène Agamemnon, Atrée ou Œdipe permettent de relativiser cette association et nous révèlent au contraire le destin maudit, ainsi que l’aspect malade voire monstrueux du roi / tyran, dont le corps se fait portentum, véhicule de significations tragiques du pouvoir[8]. Le corps de Claude est présenté par Suétone comme monstrueux, comme si la nature ne l’avait pas terminé (nec absolutum), mais seulement ébauché (incohatum)[9]. Il en va de même pour les héros grecs, au corps souvent difforme et soumis à mutilation, meurtri, transpercé, morcelé, découpé, riche en signes renvoyant à la sphère de l’excès de dynamis et de l’anéantissement physique[10]. Signe, reflet et éloquent en même temps[11], le corps a été interprété comme signifiant dans les rapports de pouvoir, entre hommes, entre hommes et femmes et plus rarement entre femmes. L’histoire des femmes et l’outil du genre ont servi à exprimer ces rapports de domination, en mettant l’accent sur le caractère sexué et genré des corps[12].

Le corps a également permis de détecter les effets du pouvoir au sens large dans la définition des rapports de domination et de soumission entre les différents groupes sociaux et religieux, ou encore en histoire sociale de la médecine entre le médecin et son patient[13].

Ainsi, dans le cadre de la prochaine journée doctorale d’ANHIMA, nous proposons de renouveler le débat autour de l’axe corps-pouvoir dans une perspective collective, afin d’approcher les liens qui dans les mondes anciens unissaient les régimes corporels et le pouvoir. Les marqueurs corporels du pouvoir (tels que la stature, la carnation, la nature des traits, la force), tout comme les signes produits par l’impact du pouvoir sur le corps, pourront faire l’objet d’enquêtes. Les théories sémiotiques du pouvoir, les régimes spectaculaires et les pratiques culturelles fondées sur la mise en scène du corps pourront être de même mobilisés, abordés en croisant les modes d’approches, dans une perspective comparatiste et/ou interdisciplinaire. Les registres métaphoriques concernant, dans les discours, les images et les pratiques, le « pouvoir qui se fait corps » et le « corps qui se fait pouvoir » pourront être également susceptible d’analyses.

Nous proposons en particulier d’explorer l’axe en question selon des perspectives sensibles à la technique, au geste, au rituel, au juridique, au politique, au mythe, ainsi qu’aux représentations figurées et écrites. Le débat pourra porter (a) sur les manifestations du lien corps-pouvoir, (b) sur les acteurs qui y sont impliqués, (c) sur les discours qui articulent les deux notions, (d) sur la perception du couple « corps-pouvoir » et son héritage de l’Antiquité à nos jours. Les communications pourront s’inspirer des questions suivantes :

  • Peut-on identifier des « figurations corporelles » du pouvoir ?
  • Quels étaient les « corps puissants » et quel était leur rôle dans les sociétés anciennes, dans les pratiques et les récits ?
  • Comment les corps étaient-ils assujettis et à quels pouvoirs ?
  • Comment le pouvoir se manifeste-t-il sur les corps nus, vêtus et/ou masqués pour se conformer à un programme politique donné ?
  • Le paysage urbain antique peut-il, par sa topographie, exprimer les interactions entre pouvoir et corps par rapport aux individus qui l’habitent[14]? De même, y-avait-il des lieux particuliers censés accentuer une prise de possession visuelle, auditive, tactile ?
  • Y-avait-il des forces ou des facteurs émotionnels particuliers (comme l’eros sur le corps du tyran Denys) qui intervenaient dans des cadres de création et/ou d’affirmation du pouvoir ?
  • Les régimes politiques pouvaient-ils parfois interdire certaines utilisations du corps dans ses formes naturelles et artificielles[15]?
  • Comment le lien entre corps et pouvoir des dieux a permis de penser et façonner celui des humains ?
  • Quelle place faudrait-il attribuer au pouvoir des femmes au regard du pouvoir des hommes quand il est question du corps et de sa maîtrise ?
  • Quelle polarité imaginer, s’il en existait une, entre pouvoir du corps (sōma) et pouvoir de l’âme (psychè) ?

Les propositions de communication en français (titre et résumé de 200 à 300 mots) sont attendues pour le mercredi 28 février 2018. La journée doctorale aura lieu le samedi 19 mai 2018 en salle Walter Benjamin à l’INHA (2 rue Vivienne, 75002 Paris) et nous souhaiterions, comme pour les éditions précédentes, que les actes en soient publiés. Les éventuels frais de transport et d’hébergement seront à la charge de chacun.

Contacts: helene.castelli[at]univ-paris1.fr, eleonora.colangelo[at]univ-paris-diderot.fr

[1] Mauss 1936.

[2] Foucault 1975, p. 9-18.

[3] Foucault [1984] 1997.

[4] Benoist 2012.

[5] Meister 2012.

[6] Azoulay 2004.

[7] Cratinos, fr. 73 KA.

[8] Cf. la manus infesta de Thyeste (Sénèque, Thye. v. 533) et le caput infandum d’Œdipe (Sénèque, Oed. v. 871).

[9] Suet. Claude 3, 23.

[10] Voir notamment Brelich (1956), p. 244 et suiv.

[11] Garelli – Visa-Ondarçuhu 2010, p. 9.

[12] Scott [1986] 2012, 41; Boehringer – Sebillotte-Cuchet 2015.

[13] Léonard 1981.

[14] Comme dans Eschine, Sur l’ambassade, 225-314.

[15] Comme dans le cas d’interdiction des masques de la comédie ancienne par les Macédoniens d’après Platonios, Diff. Com. 13.

 

Bibliographie sélective :

Azoulay, V. (2004) : Xénophon et les grâces du pouvoir. De la charis au charisme, Paris.

Benoist, S. (2012) : « Le prince nu. Discours en images, discours en mots. Représentation, célébration, dénonciation », dans F. Gherchanoc, V. Huet, 2012, 261-277.

Bodiou, L., D. Frère et V. Mehl, dir. (2006) : L’expression du corps. Gestes, attitudes, regards dans l’iconographie antique, Cahiers d’histoire du corps antique 2, Rennes.

Bodiou, L., V. Mehl et M. Soria, éds. (2011) : Corps saccagés, corps outragés. Regards croisés de l’Antiquité au Moyen Âge, Turnhout.

Boehringer, S. et V. Sebillotte Cuchet (2015) : « Corps, sexualité et genre dans les mondes grec et romain », dans F. Gherchanoc, 2015, 83-108.

Brelich, A. (1956) : Gli  eroi greci, Roma.

Bruit Zaidmann, L., G. Houbre, C. Klapish-Zuber et P. Schmitt-Pantel, éds. (2001) : Le corps des jeunes filles de l’Antiquité à nos jours, Paris.

Büttner, S. (2006) : Antike Asthetik. Eine Einführung in ie Prinzipien des Schönen, Munich.

Cairns, D. éd. (2005) : Body Language in the Greek and Roman Worlds, Swansea.

Cleland, L., M. Harlow et L. Llewellyn-Jones, éds. (2005) : The Clothed Body in Ancient World, Oxford.

Corbin, A., J. J. Courtine et G. Vigarello, éds. (2005-6) : Histoire du corps, Paris.

Dasen, V. et J. Wilgau, éds. (2008) : Langages et métaphores du corps dans le monde antique, Cahiers d’histoire du corps antique 3, Rennes.

Dean-Jones, L. (1996) : Women’s Bodies in Classical Greek Science, Oxford.

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Garelli, M.-H. et V. Visa-Ondarçuhu, éds. (2010) : Corps en jeu de l’Antiquité à nos jours, Cahiers d’histoire du corps antique 4, Rennes.

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Gherchanoc, F. et V. Huet, éds. (2012) : Vêtements antiques. S’habiller, se déshabiller dans les mondes anciens, Arles.

Karila-Cohen, K. et F. Quillier, éds. (2012) : Le corps gourmand d’Héraclès à Alexandre le Bienheureux, Rennes -Tours.

Léonard, J. (1981) : La médecine entre les savoirs et les pouvoirs. Histoire intellectuelle et politique de la médecine française au XIXe siècle, Paris.

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Appel Journée doctorale ANHIMA 2018